Situation d’après-confinement : premiers constats…

Par UNI Archives

Le 23 juin 2020 à 7h49

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La fin de l’épisode de claustration collective motivée par le coronavirus permet de faire quelques constats :

– pour peu que l’on invoque un motif qui mobilise l’attention et stimule les peurs de la population, on peut établir un régime de contrainte et d’interdictions de type dictatorial : les mesures prises ne choquent personne alors même que la quasi totalité des libertés individuelles et collectives sont suspendues. La peur qui s’est répandue grâce au martellement médiatique quotidien a évacué toute velléité de résistance au sein d’une population disciplinée et éduquée en bonne citoyenne ;

– les Etats de l’Union européenne, présentés comme des modèles d’états démocratiques, ont tous cédé à la panique et instauré ces mesures de restriction ultra-contraignantes : fermetures des frontières, interdiction de circulation, contrôle de l’activité économique, prescriptions impératives de déplacements régulés ;

– le milieu scientifique, et médical en particulier, a proposé un numéro de pantomimes assez pathétique, avec la surexposition de supposés experts parfois bien discutables : l’obligation des médias d’information continue de fournir de la parole “qualifiée” les a amenés, comme souvent, à ne pas être assez regardants quant aux qualifications de leurs intervenants. Les questions d’infectiologie demandent une formation véritable, de l’expérience et une modestie dont beaucoup de causeurs ne disposaient apparemment pas. Disant oui, disant non, ils ont contribué à rendre le problème incompréhensible pour la population française angoissée, facilitant d’autant plus la diffusion d’informations faussement alternatives sur le Web ;

– une politisation malvenue a aggravé l’incompréhension, en prenant fait et cause ou non pour le professeur Didier RAOULT, grand infectiologue de niveau mondial et directeur de l’IHU de Marseille. La guerre des egos entre caciques professoraux a été démultipliée par ces soutiens suscitant l’adhésion ou la répulsion ;

– le déconfinement se réalise aujourd’hui dans une espèce de surenchère de l’incivilité et de l’absence de précautions. Assoiffés de libertés et assoiffés tout court, bon nombre de gens se comportent avec désinvolture et égoïsme, en se rassemblant et en se côtoyant sans tenir compte des gestes de protection (dits “barrières” en français impropre). Cette surréaction témoigne du développement de cet individualisme nocif à la société ;

– les coûts économiques, sociaux et politiques de cette crise mondiale ne peuvent encore être évalués, du fait de son imprévisibilité et de son ampleur. Tous les secteurs ont subi une attaque sans précédent dans l’Histoire récente, seulement comparable à un état de guerre. L’arrêt brutal, immédiat, a induit des pertes, des gaspis, des coûts, qu’aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne peut encaisser sans l’aide massive et prolongée de l’Etat, lui-même déjà impécunieux. Notre niveau de déficit, dans un pays où les réductions de charges semblent impossibles, atteindra des niveaux stratosphériques pour une durée impensable aujourd’hui…

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