Après le Wisconsin, c’est au tour de l’Ohio de basculer dans la bataille qui oppose les gouverneurs républicains et les syndicats de la fonction publique aux Etats-Unis. Depuis plus d’une semaine déjà, près de 8500 manifestants se sont réunis autour du sénat local, à Columbus, pour protester contre le plan du gouverneur John Kasich qui veut limiter, lui aussi, les droits de négociation collective des syndicats de travailleurs publics de l’Etat à la seule question des salaires. Le gouverneur de l’Ohio entend ne pas céder à la pression des syndicats.
De façon plus large, l’affrontement est entré cette semaine dans une phase décisive après l’injonction lancée par le gouverneur du Wisconsin aux représentants démocrates toujours absents. Scott Walker leur a donné une journée pour se montrer ou assister au licenciement de plus de 1000 employés fédéraux.
L’Amérique a souvent été le miroir inversé de la politique française. Cette bataille en est un nouvel exemple. En France, le gouvernement se heurte aux régions, tenues par la gauche, qui refusent d’appliquer les dépenses budgétaires. Aux Etats-Unis, la situation est rigoureusement inverse. Lorsque l’administration Obama veut accroître les dépenses, elle se heurte aux gouverneurs des Etats qui scrutent avec attention l’aggravation des déficits. C’est la raison pour laquelle le conflit du Wisconsin a très rapidement dépassé le cadre de l’Etat.
Les républicains engagés dans la réforme des politiques budgétaires, élus sur un programme de réduction des dépenses, jouent leur crédibilité. Quant aux démocrates, il s’agit pour eux de défendre le cœur de leur électorat. Les syndicats de l’administration publique aux Etats-Unis comptent parmi les meilleurs soutiens du parti et la plupart des travailleurs syndiqués sont, dans le même temps, démocrates. « Je ne pense pas que cela soit bien de dénigrer les employés et de s’attaquer à leurs droits », déclarait récemment le président Barack Obama aux membres de l’association nationale des gouverneurs.
Comme le relève Jonah Goldberg sur le site de l’American Enterprise Institute, de 1989 à 2004, l’AFSCME — l’un des principaux syndicats de la fonction publique américaine — a donné 40 millions de dollars lors des élections fédérales, dont 98,5% des sommes aux candidats démocrates. « Pourquoi les syndicats des collectivités locales donnent-ils tant aux élections fédérales ? Parce que les travailleurs du gouvernement ont un intérêt inhérent à l’accroissement des impôts fédéraux perçus par leur gouvernement. Plus simplement, les gens qui travaillent pour le gouvernement appuient le parti qui accroît le gouvernement », explique Jonah Goldberg.
Au Kansas, une loi votée le 24 février a d’ailleurs mis fin à une pratique en marge de la légalité permettant aux syndicats d’utiliser les cotisations des adhérents, à leur insu, pour soutenir un parti politique. En Indiana, une autre loi a signé la fin d’une autre pratique curieuse qui obligeait un chef d’entreprise à recruter des salariés adhérents au syndicat.
C’est un véritable mouvement de fond et il devient de plus en plus difficile pour l’administration Obama de justifier son soutien aux manifestations quand les cotisations sociales dans le public représentent entre un quart et un cinquième de ce paient les travailleurs du secteur privé. Une publicité, sous le feu des projecteurs depuis le début du conflit, dont se seraient volontiers passé les syndicats.
D’après l’éditorialiste Charles Krauthammer, le parti démocrates est en passe de devenir le parti du non face aux républicains. « De réelles coupes dans le budget fédéral ? Non ! Une réforme des impôts ? Non ! La suppression des inégalités de traitement entre travailleurs publics et privés ? Non », analyse-t-il. Une opposition systématique qui ne rencontre pas que des sympathies. Dans le Wisconsin, près de 85% des actifs travaillent pour le secteur privé et voient d’un mauvais œil les avantages, jugés exorbitants, dont bénéficient les fonctionnaires fédéraux.
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