Entretien de l’UNI avec le Ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Lassée des belles paroles, l’UNI attend de la fermeté et des actes

Par Luca Barbagli

Le 8 janvier 2025 à 18h41

UNI

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Ce mardi 7 janvier 2025, l’UNI a été reçue par Philippe Baptiste, le nouveau ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cet entretien nous a permis d’aborder avec lui nos priorités : réforme des bourses, suppression de la CVEC, qualité des diplômes, insertion professionnelle, mise en place du ticket restaurant étudiant, défense des libertés fondamentales d’étudier, d’enseigner et d’expression. 

L’UNI a regretté l’absence d’un ministère de plein exercice. Elle a rappelé au Ministre son souhait que les spécificités et les priorités de l’Enseignement supérieur ne passent pas au second plan dans ce grand ministère dirigé par Elisabeth Borne.

Ambiguïté complète sur l’avenir de la CVEC

Après avoir alerté le nouveau ministre, sur les multiples dérives constatées dans l’usage des 170 millions d’euros que représente la CVEC – ces derniers étant sans cesse utilisés à des fins idéologiques et politiques, le ministre a préféré minimiser l’enjeu pour ne pas avoir à se prononcer clairement. Il n’a, cependant, pas totalement exclu la possibilité d’un audit sur le sujet.

Un système de bourses « à bout de souffle »

Concernant la réforme des bourses, le ministre a reconnu que le système actuel est « à bout de souffle » – système qui avait notamment été mis en en place par Frédérique Vidal, lorsqu’elle était ministre et que Monsieur Philippe Baptiste était son directeur de cabinet. Nous lui avons exposé nos mesures, notamment celles permettant une meilleure intégration de la classe moyenne dans le système de bourses sur critères sociaux.

Des atteintes aux libertés quotidiennes à l’université

Concernant les atteintes aux libertés à l’université, l’UNI a rappelé au ministre la situation dramatique dont souffre l’université française. Nous ne pouvons que rappeler que nos campus ne sont plus des lieux de débat, mais de confrontation physique. Les violences, la censure, les blocages, les intimidations ne peuvent exister dans nos lieux d’étude. 

Sur ce sujet, le ministre semble plus à l’aise pour disserter que pour nous assurer qu’il prendrait des mesures concrètes, comme un meilleur suivi disciplinaire des auteurs de ces actes et l’arrêt des subventions pour les organisations qui participent à des dégradations et des violences. 

Il n’a pas non plus apporté des propositions pour endiguer la montée de l’antisémitisme.

En cette période de vœux, l’UNI souhaite que dans les prochaines semaines le ministre passe des mots aux actes afin de lutter contre le laxisme de certains présidents d’université en la matière. Enfin, l’UNI espère également la continuité des mesures introduites par son prédécesseur, Monsieur Patrick Hetzel.

L’UNI se tient à la disposition du ministère pour accélérer les projets de réformes sur les questions de vie étudiante.

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