Repas à 1€ pour les étudiants boursiers : une mesure qui ne bénéficiera pas aux boursiers des campus délocalisés et aux étudiants des classes moyennes

Par UNI Archives

Le 16 juillet 2020 à 16h24

UNI

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Mercredi 15 juillet, le premier ministre Jean Castex a annoncé certaines mesures à destination des étudiants, notamment, dès la rentrée, le repas au restaurant universitaire à 1 euro pour les étudiants boursiers.

Cette mesure est à première vue intéressante et une bonne nouvelle pour les boursiers mais si on y regarde de plus près elle est injuste.

injuste pour deux raisons : premièrement, elle oublie tous les étudiants qui n’ont pas accès au service d’un restaurant universitaire à proximité de leur établissement, c’est-à-dire tous les étudiants en BTS, IUT, IFSI, en prépa et écoles. C’est donc une mesure qui ne concernant que les étudiants boursiers des gros campus et qui ont accès à tous les services des universités et des CROUS.

Deuxièmement, elle laisse de côté les étudiants non boursiers, issues de la classe moyenne, qui seront eux aussi durement touchés par la crise sociale et économique qui va arriver. Rappelons que ces étudiants ne bénéficient d’aucunes aides sauf celle de leurs familles qui seront elles aussi touchées par la crise économique.

L’UNI demande au gouvernement des décisions plus justes à destination de l’ensemble des étudiants et pas seulement envers une partie de ces derniers.

L’UNI souhaite la création d’un ticket de restauration étudiante qui permettrait à tous les étudiants, sans exception, de se restaurer et faire leurs courses dans l’ensemble des commerces.
Madame la ministre avait annoncé sa mise en place le 23 avril dernier mais les étudiants attendent toujours de pouvoir en bénéficier. Malgré nos nombreuses relances, le ministère n’avance pas, et prouve encore une fois son incompétence. Sa mise en place est d’autant plus urgente qu’elle soulagerait grandement les étudiants dans la crise qui s’annonce. Cette mesure représenterait une authentique innovation sociale et serait véritablement juste.

L’UNI demande à être reçue par Madame le Ministre et appelle plus largement à des concertations sur une réforme des aides sociales étudiantes.
De plus, il est urgent de mettre en place des mesures de fond pour favoriser l’insertion des 700 000 jeunes diplômés qui arrivent sur le marché du travail, comme l’exonération des charges patronales pour toute entreprise qui embauchent un jeune de moins de 30 ans, et non pas seulement de la dépense publique pour amortir le choc.

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